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Doctorat de Thérèse: entretien avec Mgr Gaucher

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"L'histoire d'une âme" au Théatre

Litanie des béatitudes de sainte Thérèse

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Site de la Conférence des évêques de France sur le doctorat de Thérèse

Site de Ouest France sur le doctorat de Thérèse

Site des Carmes Déchaux


Thérèse, "Docteur des urgences!"*

"J'ai la joie d'annoncer que, le dimanche des missions, le

19 octobre 1997, en la Basilique Saint-Pierre de Rome, je proclamerai sainte

Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face Docteur de l'Église."


Après l'avoir annoncé lors de la messe de cloture des JMJ, Thérèse, a donc étée proclamée docteur de l'Eglise par Le Pape Jean-Paul II le Dimanche 19 Octobre à Rome, jour des missions. L'Eglise attribue officiellement ce titre à des théologiens auxquels elle reconnait une autorité particulière de témoins de la doctrine, en raison de l'orthodoxie de leur pensée (exactitude le leur doctrine), de la sainteté de leur vie, de l'importance de leur oeuvre. Elle rejoint ainsi 32 docteurs, parmi lesquels quelques Pères de l'Eglise et d'autres saints tels que Albert Le Grand surnommé "Docteur Universalis", Athanase, Augustin, Bernard de Clairvaux, Cyrille de Jerusalem, François de Salle, Jean Chrysostome, Jean de la Croix, Thomas d'Acquin, et deux autres saintes : Catherine de Sienne et Thérèse d'Avila....

* Lors du forum Thérésien aux Orphelins Apprentis d'Auteuil, le Cardinal Eyt a précisé le doctorat de thérèse : "Docteur des Urgences"......belle spécialisation pour Thérèse!


Une nouvelle mission pour Thérèse:


Pendant ces JMJ de Joyeuse mémoire, les Frères et Soeurs de l'Agneau Immolé ont organisé une veillée de prière pour l'Unité de l'Eglise, à Saint Thomas d'Acquin . Lors de cette veillée, nous avons prié en présence de reliques de Thérèse qui vont êtres offertes dans les jours qui viennent, au Patriarche orthodoxe de Moscou Alexis II, par Mgr Schonborn, Evèque de Vienne, en vue de renouer le dialogue Catholique /Orthodoxes et d'organiser enfin une rencontre entre Alexis II et Jean Paul II (qui avait échouée en juillet dernier). Une nouvelle mission pour Thérèse, et pas des moindres, il y a tant de blessures à guérir...Rappellons que après un millénaire d'union, l'Eglise est séparée depuis bientot 1000 ans....Beaucoups, avec Jean Paul II, espèrent que le 3e millénaire sera celui qui verra à nouveau l'Union de l'Eglise....

PS: vers l'an 2000, et après un périple dans le monde entier, les reliques principales de Thérèse passeront 4 mois en Russie


Thérèse et le succès des JMJ

Lors du formidable Forum Thérésien "Osez la confiance", aux Orphelins Apprentis d'Auteuil, les 4 et 5 octobre derniers, le Général Philippe Morillon, responsable des JMJ, a donné son témoignage. Selon lui, l'extraordinaire succés des JMJ, est du à l'intercession de la petite Thérèse!!...Il raconte que, quelques temps avant les JMJ, à la fin d'une réunion d'organisation au cours de laquelle tout le monde était très péssimiste quant au succès de ces journées, une jeune fille s'est avancée vers lui, et lui a offert une relique de Thérèse de la part du Carmel de Lisieux. A partir de cet instant, il a su que les JMJ seraient un triomphe, car Thérèse s'en occupait.


 

Messages du Saint-Père le 24 août 1997 à Paris :

(Messe d'envoie des Journées mondiales de la jeunesse)

 

"J'ai la joie d'annoncer que, le dimanche des missions, le

19 octobre 1997, en la Basilique Saint-Pierre de Rome, je proclamerai sainte

Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face Docteur de l'Église."

 

"Au moment de clore cette Journée mondiale en France, je tiens à évoquer la haute figure de sainte Thérèse de Lisieux, entrée dans la vie voici cent ans. Cette jeune carmélite fut tout entière saisie par l'amour de Dieu. Elle vécut radicalement l'offrande d'elle-même en réponse à l'Amour de Dieu.
Dans la simplicité de la vie quotidienne elle sut également pratiquer l'amour fraternel. À l'imitation
de Jésus, elle accepta de s'asseoir "à la table des pécheurs", ses "frères", pour qu'ils soient purifiés par l'amour, car elle était animée par l'ardent désir de voir tous les hommes "éclairés du lumineux flambeau de la Foi" (cf. Ms C, 6 r ). Thérèse a connu la souffrance dans son corps et l'épreuve dans sa foi. Mais elle est demeurée fidèle parce que, dans sa grande intelligence spirituelle, elle savait que Dieu est juste et miséricordieux; elle saisissait que l'amour est reçu de Dieu plus qu'il n'est donné par l'homme. Jusqu'au bout de la nuit, elle mit son espérance en Jésus, le Serviteur souffrant qui livra sa vie pour la multitude (cf. Is 53,12).

Le livre des Évangiles ne quittait jamais Thérèse (cf. Lettre 193). Elle en pénètre le message avec une extraordinaire sûreté de jugement. Elle comprend que dans la vie de Dieu, Père, Fils et Esprit, "amour et vérité se rencontrent" (Ps 85/84,11).En peu d'années, elle parcourt "une course de géant" (Ms A, 44 v° ). Elle découvre que sa vocation est d'être au cur de l'Église l'amour même.

Thérèse, humble et pauvre, trace la "petite voie" des enfants qui s'en remettent au Père avec une "confiance audacieuse". Centre de son message, son attitude spirituelle est proposée à tous les fidèles. L'enseignement de Thérèse, véritable science de l'amour, est l'expression lumineuse de sa connaissance du mystère du Christ et de son expérience personnelle de la grâce; elle aide les hommes et les femmes d'aujourd'hui, et elle aidera ceux de demain, à mieux percevoir les dons de Dieu et à répandre la Bonne Nouvelle de son Amour infini.

Carmélite et apôtre, maîtresse de sagesse spirituelle de beaucoup de personnes consacrées ou de laïcs, patronne des missions, sainte Thérèse occupe une place de choix dans l'Église. Sa doctrine éminente mérite d'être reconnue parmi les plus fécondes. Répondant à de nombreuses requêtes, après des études attentives, j'ai la joie d'annoncer que, le dimanche des missions, le 19 octobre 1997, en la Basilique Saint-Pierre de Rome, je proclamerai sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face Docteur de l'Église. J'ai tenu à annoncer solennellement cet acte ici, car le message de sainte Thérèse, sainte jeune si présente en notre temps, vous convient particulièrement, à vous les jeunes: à l'école de l'Évangile, elle vous ouvre le chemin de la maturité chrétienne; elle vous appelle à une infinie générosité; elle vous invite à demeurer dans le "coeur" de l'Église les disciples et les témoins ardents de la charité du Christ. Invoquons sainte Thérèse, pour qu'elle conduise les hommes et les femmes de ce temps sur le chemin de la Vérité et de la Vie!

Avec Thérèse, tournons-nous vers la Vierge Marie, qu'elle a louée et priée tout au long de sa vie avec une confiance filiale!"

Merci au Site Catholique Français, pour le texte du Saint Père


 

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Une Vidéo Pour Thérèse

Article paru dans France Catholique n°2579 du 17 janvier 1997

 

En février prochain, un nouveau film sur Thérèse de Lisieux sortira en vidéo. Jean-Daniel Jolly-Monge, réalisateur proche de la Communauté du Chemin Neuf, nous explique la raison et l'originalité de ce documentaire.

 

Vous venez de réaliser un documentaire sur la vie de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Pourquoi ce film ?

J'ai toujours eu une grande admiration et une profonde affection pour Thérèse, que j'ai rencontrée à l'âge de 20 ans à Lisieux. A l'occasion du Centenaire de sa mort, nous avons réfléchi aux différents genres de films et aux différents budgets possibles. Nous sommes finalement tombés d'accord sur une formule grand public, qui conviendra autant aux jeunes de 15 ans qu'à leurs parents ou grands-parents. Tous y découvriront Thérèse de manière concrète, en se promenant dans les lieux où elle a vécu, en écoutant les témoignages de ceux qui connaissent bien son uvre, et pourront ainsi saisir la pensée de la sainte. C'est, en quelque sorte, le minimum indispensable que l'on devrait savoir sur sainte Thérèse, tout en ayant fait le tour de la question.

 

Comment vous y êtes-vous pris ?

J'ai voulu évoquer Thérèse à travers des images qui font glisser vers le passé. Nous avons eu la chance de pouvoir pénétrer à l'intérieur de cette terre sainte qu'est le Carmel, où nous avons rencontré les carmélites telles qu'elles sont. C'était extraordinaire ! Il est étonnant de constater qu'elles connaissent parfaitement Thérèse, mais qu'elles ont su prendre du recul par rapport à leur sainte. On a l'impression que Thérèse a légué quelque chose à chacune d'entre elles ! Les carmélites se sont bien prêtées au jeu. Tout au long du documentaire, elles font de la figuration sans parole. Seule l'une d'elles parle de la sainte, avec beaucoup de simplicité.

 

A qui avez-vous donné la parole ?

En réalité, c'est un film à quatre voix. La première est celle du narrateur, Jean-Claude Dauphin, qui raconte la vie de Thérèse. La seconde est celle du père Guy Gaucher, qui explique son sens spirituel. La troisième est celle de la carmélite qui fait une visite guidée des lieux et montre où ce sont passés les événements. Et la dernière c'est, bien sûr, celle de Marie Wiart, la comédienne qui incarne Thérèse et témoigne à la première personne.

 

Thérèse semble très importante à vos yeux, que représente-t-elle exactement pour vous ?

Thérèse incarne l'Amour de Dieu. La sainteté présente dans les plus petites choses du quotidien, dans des actes concrets. Tous les jours de sa vie, elle a souffert de tout, de tous. Sans faire de bruit, dans l'humilité, la charité et la dévotion la plus total. A tel point que, lorsqu'on a commencé à parler de sa béatification, certaines surs de sa communauté se sont demandé ce qu'avait bien pu faire d'extraordinaire cette femme si discrète en apparence. Thérèse a été une bombe en plein Carmel. Au travers de sa maladie, elle a vécu toutes les étapes spirituelles des grands saints avec une vraie pauvreté et spiritualité du cur.

 

Quelles difficultés avez-vous rencontrées pendant le tournage ?

Avant tout, je me suis régalé. Mais, étant moi-même malade, cela n'a pas été facile. J'ai donc supplié sainte Thérèse de m'aider. Parce qu'elle est le personnage principal de mon film. Et parce qu'après tout, c'est elle qui a dit : "Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre". Alors, je l'ai prise au mot. Thérèse a répondu à mes multiples demandes et nous avons donc décidé de travailler ensemble. Je lui ai donné un coup de main car je sait tenir une caméra, mais le film est avant tout le sien. Je me suis abandonné et j'ai fait confiance.

 

Qu'est-ce qui vous a amené à devenir réalisateur ?

Depuis que j'ai 13 ans, je suis passionné par le cinéma. Mais, au moment de commencer mes études supérieures dans mon pays, le Chili, toutes les écoles étaient fermées à cause de la dictature de Pinochet. Je suis donc parti en France, avec 2 dollars en poche, suivre les cours de l'Institut des hautes études cinématographiques. En sortant, j'ai rencontré la communauté de l'Arche de Lanza del Vasto. J'ai vécu là-bas, dans le Larzac, pendant quinze ans, pour me former spirituellement. Au sein de la communauté, j'étais responsable des photos, de la revue interne et je faisais un travail d'éditeur sur les uvres de Lanza. J'ai beaucoup aimé vivre dans cette communauté respectant et accueillant tout le monde. Mais, au bout d'un moment, nous nous sommes rendus compte, avec ma femme et mes enfants, que nous avions besoin d'une vie spirituelle plus concrète. Nous sommes donc partis, avec la certitude de pouvoir vivre notre foi autre part.

 

Comment avez-vous rencontré Le Chemin-Neuf ?

Depuis longtemps, nous désirions aller suivre une formation biblique que la communauté du Chemin-Neuf dispense pendant trois mois. Au cours de cette session, j'ai rencontré le fondateur, qui m'a proposé de participer à l'atelier audiovisuel de l'AME (qui signifie Audiovisuel, Musique, Evangélisation), et j'ai accepté.

 

Quelle place a votre foi dans votre travail ?

Une place essentielle. Mon métier me permet de travailler pour l'Eglise par le biais du son et de l'image. Les hommes ont été crés à l'image de Dieu, pour pouvoir créer à leur tour. Lorsque je réalise un film, je bâtis une uvre. Cela me permet de faire passer des messages de foi et de faire un travail d'évangélisation.

 

Dans le film sur Thérèse, quel message désirez-vous faire passer au public ?

Je voudrais qu'à travers la devise de Thérèse ("L'Amour ne se paie que par l'Amour"), les spectateurs saisissent ce qu'est la sainteté et comprennent que nous pouvons tous devenir des saints. Etre saint ne signifie pas faire des choses extraordinaires, être des martyrs. Etre saint, c'est mettre l'Amour de Dieu dans toutes les petites choses de la vie, comme Thérèse. Et cela est à la portée de tous. Thérèse nous dit que nous sommes tous appelés, car la sainteté n'est pas reservée aux spécialistes. Au contraire !

 

Propos recueillis par

Marie GUYOT

 

(1) Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, un écho du coeur de Dieu , Cerf / AME, VHS SECAM couleur, 52 mn, 175 F. Rgts : Pèlerinage Ste Thérèse de Lisieux : 02.31.48.55.00 AME : 04.78.37.45.99 ; Ed. du Cerf : 01.44. 18.12.12

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